Alain Blanc : Des premiers jours, parce qu’un homme, au terme d’un séisme chirurgical, fait retour à soi. Il lui faudra de nouveau s’habiter et, franchissant les limbes de la morphine, s’attacher à réduire toute distance pour se rendre peut-être vers une lucarne indubitable. De la montagne, parce qu’une présence aussi massive n’est pas si visible... Il revient à chacun, par les mots et le pinceau, d’apprendre à embrasser la montagne, de déchiffrer les figures de ces chemins offerts d’ici à là-bas. Afin que nous puissions le moment venu ébaucher les pas d’après le sentier.
Charles Juliet : “Nul cri. Nulle plainte. Une parole sereine. Qui restitue avec justesse, sobriété, un lyrisme discret, ces instants de présence à soi-même et de présence au monde que vit le poète. Certes « la réalité ne se saisit point ». Il importe avant tout de « scruter déchiffrer », de s’emplir par le regard, par tous les sens, de ce qui s’offre à eux. Puis de consigner « les maîtres mots » qui sauront traduire l’émoi de ces secondes où l’être est arraché à sa solitude, à tout ce qui l’entrave et lui pèse, et où il adhère pleinement à ce qui lui est donné. Moments de quiétude, d’échange. Moments où la vie se fait plus vive, plus riche et plus consciente. « Tu vas dans l’ombre des mots exacts, dans l’oubli de l’ego », écrit Alain Blanc. Une telle notation donne à penser qu’il a déjà parcouru un long chemin, vécu d’âpres métamorphoses. Alors n’hésitons pas à le lire, à savourer ses poèmes, à cheminer à ses côtés.”
• ISBN : 2-910957-82-9
• parution : octobre 2003
• format : 21 x 30 cm
• pages : 108
• illustrations : encres de Chine de Serge Saunière
Pour consulter le site de l’artiste : https://serge-sauniere.com
30.00 €