Après

        Après le choc de la stupéfaction brûlante du 7 octobre, la mutation du cri en mots a été le fruit d'un long murissement qui a donné son titre au livre "Après" :

         “NON, ce que vous me demandez est impossible. Non, je n’écrirai pas un « beau poème ».

        OUI je me perds, et me désole sur l’incapacité et le désordre des étoiles… Il est silence de mort, de mort humiliée par plus fort qu’elle… Il est celui des hommes qui s’allument comme des flambeaux solitaires."

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        Depuis son livre "Métamorphoses de l’ombre", elle a publié de nombreux ouvrages, entre autres, "L’infinitif du bleu", "L’étranger et la rose", "Un ciel au bord du ravin", "Outrage du plaisir". Journaliste littéraire, elle a publié quelques centaines d’articles et tenu un salon littéraire dédié à la poésie contemporaine. Elle est membre de l’Académie Mallarmé et du Prix Alain Bosquet. Elle est présidente du Prix Louise Labbé.

        Elle a travaillé auparavant avec différents artistes, sculpteurs et peintres. Maria Desmée a su par ses peintures saisir l'essence même du livre "Après".

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STAGIAIRE ÈPHÈMÉRE

Transhumance des âmes

vers ce lieu très lointain

que cherchait le poète

comme le marin cherche

l’entrée du passage.

Stagiaire éphémère

qu’effeuille la question

avant de trouver le port

l’homme alignait ses mots

comme on aligne les morts

et pour ne pas blasphémer

il s’excusa de l’espoir

que donne la parole.

Il faut longtemps dériver

pour accepter l’oracle

sans révoquer les cieux. 

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