Tout se meut, jusqu’au paradoxe, dans le jeu du monde. La poésie réceptacle entend l’infini du temps et de l’espace, elle accueille les voix de la présence et de l’absence, elle laisse aussi la parole au silence parlant et au vide. Crêtes et creux projettent le poème qui s’aventure dans l’errance et dans l’exploration de l’éventuel comme du permanent, de ce qui survient ou fait retour. Et c’est l’amour qui tient ensemble les choses vivantes – en les dévoilant – jusqu’à la mort anticipée. Une conscience qui surplombe n’est pas entachée par le négatif – même si elle le relève et le traverse – elle se tourne vers la bible de l’océan, vers l’abîme et le gué. Sous tension, l’écriture de Pascal Boulanger offre déploiement et rétention, mouvement et repos.
______________
On pense, on dit, on répète que se vouer à chanter l’amour, c’est se vouer à la fadeur, à la répétition, à l’ennui. Les amoureux de l’amour savent bien que l’amour ce n’est jamais la même chose. (Alain Borne, Conférence sur les poètes de l’amour, donnée à Grenoble en 1960)
______________
On pourra découvrir
• une note de lecture de Brigitte Daunat sur le site Recours au Poème :
https://www.recoursaupoeme.fr/pascal-boulanger-lamour-malgre/
• une chronique de Jean-Yves Guigot dans libr-critique :
______________
• Artiste : Nora Boulanger-Hirsch
• Format 15 x 21 cm
• 116 pages
• Parution octobre 2024
• ISBN 978-2-35128-222-9
19,00 €