Plus au bord des choses

Écrire est une forme de résistance, aux habitudes, aux tâches ineptes, aux idées qui circulent. Écrire est aussi une forme d’ouverture, à la trame ordonnée des choses,  à cette finesse du vivant que nous entrevoyons à peine, c’est ouvrir grand les portes de la perception.  Écrire c’est sourire ou grincer selon le moment. Une forme de nettoyage de ce qui encombre la tête, comme la bêtise, le tragique, le dérisoire. Pour mieux s’atteler au présent, à la singularité de chaque instant, au ballet des apparences qui est notre unique réalité. Une réalité moins évanescente d’être approchée par les mots. Il n’est rien d’invisible…

Seul avec la beauté

dans ce moment où tu n’es plus

au bord des choses mais au cœur.

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     LINO DE LA BARRERA

L’artiste a passé son enfance au Pérou, pour ensuite poursuivre des études aux Beaux-Arts de Mexico ainsi qu’en anthropologie sociale, avant de venir en France en 1975. Il vit aujourd’hui dans la Drôme. 

Peintre « prêt à regarder les choses en face », comme au « travail artistique bien ancré dans la réalité ».

« Je continue aujourd’hui encore et toujours à découvrir les grands maîtres, mais j’ai aussi ouvert mon univers à la musique, au cinéma, à d’autres moyens d’expression ».

« Quand je peins c’est cette imprégnation de la condition humaine et féminine en particulier qui s’impose à ma palette et à ma création presque d’une façon subliminale. Elle fait partie de moi ! Je ne cherche pas spécifiquement à peindre des toiles en relation avec l’Amérique du Sud. Je reviens sur mes peintures, je vois des choses qui sont au-delà d’un continent, d’un pays, car j’appartiens aux lieux où je me sens aimé. Ça peut être n’importe où ! 

« Je travaille essentiellement l’acrylique qui offre un séchage rapide. C’est un « matériau » qui me correspond, je peux m’étaler dans l’atelier, créer des séries et travailler au sol. Je peins de plus en plus sur du matériel de récupération, des cartons, de la toile de store… ce qui me permet de blanchir mes supports tout en laissant des traces aussi. J’essaie d’aller au plus économique. J’économise tout : la couleur, les matériaux, tout sauf la gestuelle. »

Il participe à de multiples concerts au cours desquels ses pinceaux et spatules ne cessent de danser en musique.

Site : https://www.lino-de-la-barrera.com