Jadis les dieux et l’alphabet / se disputèrent / nos yeux
La nuit est grosse également du tragique et du rêve. Aussi discrète que fluide, transparente que fragmentaire, l’écriture de l’auteur s’insinue entre l’un et l’autre, assaillant le langage, le temps qui fuit, le désir. Pour s’acheminer, obstinée et à pas de loup, vers davantage de clarté... Jusqu’à l’estuaire enfin. Ce lyonnais installé près de Grenoble s’exprime à mots comptés, jamais loin du haïku. La neige, l’eau, le silence y définissent à courts traits le partage de la lumière et de l’ombre : “Le jour griffonne / la nuit calligraphie”.
Didier Pobel : Ses poèmes sont des éclats d’émotions, attrapés au vol, et arrêtés juste le temps de les poser sur le papier, pour qu’à travers les mots, sa mémoire les retrouve intacts. (Dauphiné Libéré)
Marianne Ridard : “Ecrire. Faute peut-être de savoir sauter à la perche”, dit-il. On est plutôt heureux qu’il ne sache pas sauter. (Cité Échirolles)