À parcourir un paysage, le regard s’émancipe, s’émerveille, mais celui qui marche interroge le monde, s’interroge lui-même. Ce qu’il tente de découvrir, ce n’est pas seulement le mystère de son existence, mais ce qui justifie ce passage d’une terre à une autre, du silence aux mots. Dans ces textes, en vers et en prose, le poète qui, faute de dire “je”, recourt au “tu” et au “nous”, se tourne vers ce qui l’entoure : les lieux, proches ou à distance, les visages, connus ou anonymes, les dieux, présents ou absents, l’enfance toujours tapie en lui.
