Pyrénées, ah... J’étais bientôt chez moi dans les sédiments primaires, les séries hercyniennes, les intrusions magmatiques et les complexes morainiques. J’entends chez moi dans un sens profond. Je parlerais volontiers d’une sorte de géologisation de l’être - quelque chose qui pénètre plus loin que la psychologie, jusque dans l’os, si je puis dire. Je reviens encore et toujours à ce territoire ontologique extrême. Dans un vieux poème que j’aime, il est dit : Quand tu auras atteint le sommet de la montagne, continue à marcher. Après le premier satori, sur le haut chemin de l’éclaircissement, il y en a d’autres, de plus en plus subtils.

